Le discours du général de Villiers est un concentré de bon sens qu’il est bon de s’entendre répéter.

Après avoir quitté le poste de chef d’état-major, le plus haut grade des armées françaises, pour des raisons connues de tous, le Général Pierre de Villiers s’est donné une nouvelle mission : celle d’« évangéliser » les dirigeants d’aujourd’hui et de demain sur les bienfaits d’un management humain. 

Ce management humain, il l’a appris au cours de ses 43 ans de carrière et l’a formulé dans son livre intitulé Qu’est-ce qu’un chef ?. Face aux fractures actuelles, il souligne la nécessité de remettre la personne au cœur des préoccupations professionnelles et personnelles et, à cet effet, nous dévoile en accéléré les recettes d’un bon exercice de l’autorité, qui sont selon lui les mêmes dans l’armée que dans l’entreprise. 

C’est tout d’abord un constat de fractures que fait le général de Villiers, à commencer par les tensions que connaît le monde aujourd’hui : le terrorisme islamiste radical, le retour des états-

puissances, et l’immigration incontrôlée brouillent les pistes d’un monde entre guerre et paix et entament la confiance des dirigeants. A cela s’ajoute l’accélération des rythmes de vie et la pression du temps qui conduisent les acteurs à ne voir qu’au cours terme, à remplacer la stratégie par à la tactique. Nous façonnons notre époque au risque d’organiser notre propre éviction. L’éloignement du pouvoir est une autre cause de fractures : cette crise d’autorité couplée à l’individualisme croissant entrainent un cruel manque de communication et une défiance des hommes vis-à-vis de leurs supérieurs.

Ces fractures modernes se résorberont par un renforcement de la cohésion des hommes. Le Général tâche alors de nous livrer les clefs de l’adhésion d’une équipe à son leader. Il considère le lien de confiance comme fondamental, un carburant d’autorité. Il rajoute « un bon chef est un absorbeur d’inquiétude et un diffuseur de confiance ». Cette autorité, il l’entend au sens étymologique du terme : elle doit donc faire grandir l’initiative, le principe de subsidiarité. Mais cette autorité n’est rien sans une véritable stratégie bien définie et un leadership du manager qui ainsi donne de la voix et la voie à suivre. Pour s’assurer d’être le leader qu’il dépeint, le général a des astuces : il se consacre une demi-journée de libre par semaine, temps qu’il juge nécessaire pour prendre du recul sur ses actions et se retrouver seul face à soi-même, temps qu’il consacre également au sport et à la lecture. Enfin, il martèle son credo comme clef de réussite : s’occuper des plus faibles d’abord !

Un bon chef est un absorbeur d’inquiétude et un diffuseur de confiance 

Mais bien sûr, ces stratégies d’engagement ne sont rien si elles ne s’ancrent pas sur un socle de valeurs modernes et utiles. A l’image de l’armée, 

l’entreprise doit redevenir cet escalier social qui crée du lien et donne de l’espoir. Cela passe par le 

sens que les employées pourront donner à leur travail au quotidien, cette vision long-terme dont l’issue assure que l‘on sert une cause juste. A cela s’ajoute la sincérité et la fraternité dans les relations humaines, le courage, la considération, le respect, la patience, …bref un concentré de bon sens qu’il est bon de s’entendre répéter.

Si certains critiquent ces bonnes intentions, le général de Villiers a cependant le mérite de nous les livrer personnellement inspirées de faits vécus. C’est une recette qu’il a appliqué …et qu’on ne peut pas qualifier de perdante.

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