Le 12 avril 2017, nous avons eu le plaisir de recevoir monsieur Christophe Barbier en IBM Hall dans le cadre de la semaine présidentielle en collaboration avec l’association de géopolitique Diplo’mates.

Les rôles des médias et le rôle de Barbier précisément sont des petits rôles. Il y a, de plus en plus aujourd’hui, une remise en question de ces acteurs. Ça fait 20 ans qu’Internet est arrivé et cette invention a révolutionné tous les domaines. Elle a presque entraîné un changement de mentalité : la manière de s’informer de la population a complètement changée. Tout est immédiatement disponible en terme d’information grâce à internet. L’information vient à nous. Cela présente des avantages et des inconvénients. On y trouve tout et n’importe quoi et c’est aussi une source de compétition entre les différentes sources d’information.

Notre génération est particulière car elle a juste besoin de chercher l’information mais elle n’a pas besoin de la stocker (tout est sur Google par exemple). Une des raisons pour lesquelles il y a une diminution des ventes de journaux papier est la diminution du nombre de kiosques. Par ailleurs, SFR presse se développe et grâce à cela l’information est même disponible la veille. Exemple : abdication du pape, Mohammed Merah. Enfin, Barbier nous a rappelé la difficulté de traité l’information à cause du différentiel entre le temps de rédaction et de publication du journal. SFR apporte la puissance (de distribution) et l’express le contenu. Cette transformation des canaux de distribution s’est opérée dans la douleur par des plans sociaux. Barbier revendique le fait d’être engagé mais pas partisan, ne pas être neutre, dire si on est pour ou contre tel ou tel sujet. L’express exprime ses combats mais n’est surtout pas dans un camps. Exemple : le front national. La concentration des médias n’est pas dangereux selon le journaliste mais il faut être vigilant, notamment les médias d’état. Il y a eu une politique anti trust contre les médias, et maintenant ils sont trop faibles pour exister dans la actionnaires qui n’ont pas d’activités (vente d’armes pour Dassault par exemple).

Il y a indépendance car la puissance des rédactions médiatiques est plus forte que l’actionnaire. En revanche, il faut être irréprochable pour tout sujet traité (en lien ou pas avec l’actionnaire). Les citoyens doutent des médias, donc la démocratie progressent et c’est une bonne chose pour l’éditorialiste. Les gens se font des opinions. Mais il faut faire attention aux problèmes de contrefaçon “fake news”. Les grands journaux sont encore là car ils n’ont pas fait de grande faute qui aurait pu leur être fatales (l’express, libération, …). Par exemple, ces journaux n’ont pas collaborer pendant la guerre mondiale. A côté de ça, il y a des médias qui ont réussi à se créer une image de marque, exemple : Médiapart (l’affaire Cahuzac y a contribué). Il faut faire confiance à sec l’émetteur. Mais la bêtise est une liberté individuelle, les gens se retirent de la participation collective citoyenne. Le bon journalisme c’est le journalisme curieux de tout le mauvais exemple c’est BFM avec le référendum sur les FARC et sur Orban balayé par l’affaire Kardashian. Il y a eu une mauvaise hiérarchisation des événements.

La question est comment on argumente cette hiérarchisation devant la rédaction et surtout les lecteurs. La règle de base étant j’enquête je vérifie et je sur vérifie. enfin il faut garder un équilibre des parties (le pour et le contre). Election présidentielle La stratégie de Le Pen et de dire que les médias font la campagne de Macron. C’est faux. C’est très facile de montrer que le temps de parole et équitable. La photo prise entre Macron et le journaliste a été faite pendant une soirée avec plein de personnes de la classe politique. Et ce type de photo ne veut pas dire que les journalistes et tout le journal ai pour Macron. Septembre 2014 L’Express titre la bombe Macron. Octobre 2009 l’affaire Strauss-Kahn. À ce moment-là il y a eu plein de retombées négatives mais L’Express a été visionnaire. Ce ne sont pas les médias qui font une candidature ce sont les faits et les médias les relayent. L’éditorial ne bouge pas grand-chose dans les intentions de vote. Les débats à 5 et à 11 on était une bonne chose. Le journaliste est favorable à 2 débat dans l’entre-deux-tours. Mais là les débats étaient perfectibles dans les questions. le débat à 5 était cohérent car le futur président y était. Barbier propose un changement de mode de candidature car là ce n’est pas représentatif, il y a par exemple trop de candidats pour le frexit par rapport à la population. on assiste à une radicalisation des pensées. Car les politiques économiques ne sont pas efficaces depuis 40 ans. Sondages à la sortie du débat à 11 : “quel candidat est le plus proche de vos préoccupations ?” Les trois premiers Mélenchon Le Pen et Poutou. Cela montre bien une souffrance chez les Français.

Le journaliste rappelle que les deux tours sont une protection contre les extrémistes pas comme aux États-Unis. En ce qui concerne le vote pour Mélenchon le journaliste dit que certains jeunes l’abandonneraient il doit donc chercher des votes chez Le Pen. et si il y a un second tour Le Pen Mélenchon la France connaîtrais un moment très difficile, peu importe le résultat. Le journaliste rappelle aussi que les sondages permettre de prendre des photos et d’analyser les opinions mais qu’il est difficile de prévoir avec cet instrument. Et les gens ne disent pas forcément la vérité pendant les sondages. De plus l’argument du vote utile n’est pas valable aujourd’hui car les candidats sont trop proches au niveau des sondages. Avant nous avions des présidents verticaux qui nous disaient quoi faire, aujourd’hui ce sont des présidents horizontaux, c’est-à-dire comme nous.

La personnalité a toujours été importante pour un président. Macron joue à sa avec son image christique et en même temps il veut se faire croire proche des jeunes. Et les gens votent aussi pour les programmes qui sont disponibles par partout. Les choses peuvent changer très vite avec une transfusion générationnelle c’est-à-dire que les vieux peuvent voter pour les jeunes et donc changer leur vote au dernier moment. Par rapport aux surprises auxquelles on a eu droit pendant les primaires il ne faut pas en tenir compte car pendant ces primaires il y avait des vases communicants faciles. Mais là on a des vases communicants plus difficile même si la gauche essaye de récupérer des voix. Mélenchon récupéré les voix des ouvriers de Le Pen car il a changé son discours par rapport à la souveraineté et les migrants.

Merci encore à monsieur Cristophe Barbier d’être venu et de nous avoir livré cette conférence fort intéressante et rafraichissante !

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