L’islamo-psychose, une réalité ?

Le 1er mars 2017, nous avons eu le plaisir de recevoir monsieur Thomas Guénolé, politologue et essayiste. La conférence avait pour objet l’Islamopsychose, le titre de son dernier livre et un mal dont nous serions tous atteint aujourd’hui en France selon lui.

Thomas Guénolé a d’abord fait un bref retour sur son expérience à l’emlyon business school il y a 10 ans lors de son master spécialisé d’entreprenariat. Il a tenu à rendre hommage à un de ses anciens professeurs, Michel Coster, maintenant directeur de l’incubateur de l’emlyon business school, qui a « fait dérailler le train de ses certitudes ». Monsieur Guénolé a ensuite encouragé les étudiants à choisir l’audace, l’intensité, plutôt que simplement la sécurité.

Thomas Guénolé a ensuite abordé le thème essentiel de sa conférence : l’islamopsychose i.e. notre supposée représentation collective délirante de l’islam. L’islamophobie en serait alors une conséquence. Il dénonce ceux qui évoquent la communauté musulmane, qui seraient les vrais communautaristes. Le barbare c’est d’abord celui qui croit à la barbarie disait Lévi-Strauss.

Monsieur Guénolé s’est ensuite appuyé sur des chiffres issus de sondages et d’études de l’institut Montaigne pour étayer son propos :
– Nous pensons qu’un tiers de la population serait musulmane ce qui est cinq fois plus que la réalité.
– 50% des français réagiraient mal au mariage d’un de leurs enfants avec une personne de culture musulmane.
– L’idée que l’islam est incompatible avec la République serait majoritairement répandu alors qu’un quart des musulmans sont membres d’une association et 2% seulement d’une association religieuse.
– ¾ des musulmans sont totalement intégrés ou assimilés.

Toutefois, ces chiffres restent à relativiser, de nombreux chiffres venant de sondages. Monsieur Guénolé explique notre réaction à l’islam par un sentiment d’humiliation, de domination par les puissances étrangères qui nous conduit historiquement à trouver des boucs émissaires (comme les Français de confession juive lors de l’affaire Dreyfus par exemple).

Thomas Guénolé s’en est ensuite pris à Gille Kepel qui diffuse selon lui un mauvais message et qui a déjà des problèmes de vocabulaire en utilisant par exemple l’expression d’islam radical, qui fait du particularisme de l’islam wahhabite une généralité.

Il s’est ensuite attardé sur le principe de laïcité en France : l’État est intentionnellement aveugle envers les religions. Mais cette laïcité n’a jamais indiqué une neutralité spirituelle et a subi selon Thomas Guénolé une dénaturation spirituelle depuis 1905.

Suite à son intervention, Thomas Guénolé s’est vu confronté aux questions de deux étudiants de l’association puis aux questions des étudiants qui n’ont pas tardé à réagir au sujet de la conférence.

Nous tenons encore à remercier Thomas Guénolé pour sa venue et sa participation à cette conférence.

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